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T comme TONIETTO

La terminaison en “O” des patronymes est plus fréquente dans le nord de l’Italie. TONIETTO ne sera pas l’exception qui confirme la règle.

En Italie

Le patronyme TONIETTO est massivement présent en Vénétie, et tout particulièrement dans les provinces de Padova, surtout à San Martino di Lupari et Villa del Conte, et tout près de là dans la province de Treviso à Castelfranco Veneto. Il est également répertorié à Borso depuis plus de 4 siècles.

source : http://www.cognomix.it

A Borso

A Borso on le rencontre donc dès le début des registres paroissiaux, avec un baptême datant de 1586. Il a survécu aux outrages du temps puisqu’il y est encore porté de nos jours. Son étymologie est liée au prénom Antonio, souvent transformé en Tonio dans le langage populaire, avec une connotation diminutive. TONIETTO signifie donc “le petit Antoine”, ou “le fils d’Antoine”.
On peut d’ailleurs remarquer la bonne place des prénoms Antonio et Antonia au hit-parade. A noter aussi la position dominante de Gio:Maria, qui dépasse de loin le classique Giovanni, et la fréquence des Andrea, Valentino et Faustino, qui ne sont pas aussi courants dans d’autres familles de Borso.

Carte d’identité du patronyme TONIETTO au travers des registres paroissiaux de Borso (1585-1960)
Nombre d’individus Variantes du nom Principales mende * Acte paroissial le plus ancien Hit-parade des prénoms
491 ANTONIETTO
TONIET
TONIETO
Beta
Bomba
Chiarinchio
Fire
Gambin
Ghibelin
Marchi
Morotel
Puine
Recia
Robustello
Tel
10 décembre 1586 : baptême de Madalena TONIETTO, fille de Gasparo Maria (51)
Gio:Maria (36)
Andrea (32)
Domenico (30)
Sebastiano (30)
Catarina (25)
Giovanni (22)
Francesco (20)
Domenica (18)
Maddalena (15)
Antonia (14)
Antonio (13)
Giacomo (13)
Valentino (13)
Angela (12)
Paolo (10)
Pietro (10)
Faustino (7)

* : voir M comme ménda

10 décembre 1586 : baptême à Borso de Madalena, fille de Gasparo Tonieto
Faits-divers

Au XIXe siècle, la vie des paysans de Vénétie était très dure. Ceux qui n’étaient pas propriétaires de leurs terres ne pouvaient souvent pas s’alimenter correctement,  et souffraient de maladies liées à la malnutrition. Le scorbut et la pellagre ont fait des ravages parmi les habitants de Borso. A son degré ultime de gravité, la pellagre menait à la folie au point de conduire parfois au suicide ceux qui en étaient atteints. C’est d’autant plus dramatique qu’une correction de leur alimentation aurait “suffi” à contrecarrer les symptômes de ces maladies.

  • On en trouve un exemple dans cet acte de sépulture du 14 août 1840, qui nous apprend que Francesca TONIETTO est décédée à 48 ans de “scorbut pellagreux” de grade ultime, ce qui l’a conduite à la folie.
14 août 1840 : acte de sépulture de Francesca Tonietto, atteinte de “scorbuto pellagroso all’ultimo grado che la portato alla frenesia”

Du côté de mes ancêtres

En l’état actuel de mes recherches, j’ai identifié quatre branches de mon arbre reliées au patronyme TONIETTO, à leur tête figurent :

Gio:Maria TONIETTO né vers 1570 n° sosa : 1568
Domenico TONIETTO né vers 1570 n° sosa : 3776
Gio:Maria TONIETTO né vers 1580 n° sosa : 2136
Giovanni TONIETTO né vers 1600 n° sosa : 1614

Une nouvelle fois, je ne peux exclure une parenté entre certains d’entre-eux, voire une fusion pour les sosas 1568 et 2136, qui portent le même prénom et ont vécu à la même époque… Mais je suis arrivée à la limite des registres paroissiaux et il me faudra désormais consulter les archives notariales pour espérer obtenir une réponse.

 

 

7 commentaires

  • mascarenhas974

    J’aime bien la structure de tes billets. Mais je n’imagine combien de temps cela a pris de dépouiller les registres de cette paroisse ou commune.

    Est-ce que la cause des décès est toujours mentionnée ?

    • venarbol

      Merci pour ce passage sur mon blog 🙂

      J’ai commencé les dépouillement voilà plusieurs années, et je n’ai pas encore terminé (environ 6000 photos de pages de registres) ! Mais j’ai avancé suffisamment pour que la structure de toutes les familles soit à peu près consolidée dans l’arbre global de la paroisse.

      Pour les décès, les prêtres indiquaient en général assez souvent la cause, en tout cas à partir du XVIIe siècle. Je ne sais pas quel crédit on peut donner à leur “diagnostic”, mais je pense qu’ils demandaient au médecin.

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