• W comme Viva !

    La lettre W n’existe pas dans l’alphabet italien. Et pourtant, il est très courant de voir des W en Italie, peints sur des murs, imprimés sur des affiches… Je me souviens par exemple du “W Juve” écrit à la craie sur la porte du garage de mon oncle, et dont j’avais dû demander la signification à mon père.

    La lettre W signifie en effet pour les italiens “Viva!” Elle est donc largement utilisée chaque fois que l’on veut glorifier quelqu’un ou quelque chose. L’étymologie de ce W découle des deux lettres “v” présentes dans le mot viva qui, une fois accolées, forment un W :ViVa=VV=W.

  • V comme vingt-cinq avril

    Une nouvelle fois, le sujet illustrant la lettre du jour m’a été imposé par la date : le 25 avril.

    Chaque année, le 25 avril donne lieu à des commémorations dans toute l’Italie en souvenir du 25 avril 1945, jour de l’arrestation de Benito Mussolini, événement qui marquera la fin du fascisme.

    Mais en Vénétie, et en particulier à Venise, le 25 avril est fêté depuis bien plus longtemps. C’est en effet le jour de la saint Marc, le saint patron de la ville, décédé un 25 avril. Les reliques de saint Marc ont été rapportées d’Alexandrie à Venise en 828 par deux marchands, Rustico da Torcello et Buono da Malamocco. La légende raconte qu’ils avaient caché leur précieux butin sous une cargaison de viande de porc, sachant que les douaniers musulmans répugneraient à inspecter le chargement. Ces reliques furent accueillies avec enthousiasme à Venise, car en commerçants avisés les Vénitiens savaient qu’elles feraient venir des pèlerins, et parce que l’histoire raconte que de son vivant saint Marc avait évangélisé la Vénétie.

  • U comme Urgence du baptême

    «Les enfants qui meurent sans recevoir le baptême ne peuvent aller au ciel. N’ayant pas commis de péchés personnels, ils ne sont pas soumis aux peines sensibles, ils ne brûlent pas dans le purgatoire ou dans l’enfer; mais ils vont dans les limbes. La perspective n’en est pas moins douloureuse et tragique; ils y subissent, en effet, la peine essentielle des damnés, qui est l’éternelle privation de la vue de Dieu.»*

    Ces quelques phrases suffisent à expliquer l’urgence pour les catholiques à administrer le baptême à un enfant venant de naître, afin de le préserver de l’errance infinie dans les limbes qu’il subirait s’il venait à mourir avant d’avoir été baptisé. Jusqu’au XXe siècle, la crainte des parents face à ce danger était d’autant plus grande que la survie des nouveau-nés dans les heures et les jours qui suivaient la naissance était très hypothétique.