• H comme Hagondange

    Pour être franche, j’ai surtout choisi Hagondange pour son initiale, car il est bien difficile de trouver un lieu commençant par un “H” dans une généalogie italienne. Pour les besoins de cet article, cette ville sera donc le symbole de l’émigration des Italiens en Lorraine. J’aurais pu opter aussi pour Hayange, Moyeuvre-Grande, Talange, Clouange, Villerupt… Mais mon choix n’est pas complètement incongru : des habitants de Borso se sont bien installés à Hagondange.

    Eglise de Talange
    Eglise Jésus-Ouvrier, à Talange [Wikipédia]

    Avant la première guerre mondiale, les italiens composaient 30% de la main-d’œuvre des mines de fer et de charbon de Lorraine. Après l’armistice les ouvriers manquent, en particulier en raison du départ des prisonniers de guerre et de l’expulsion des Allemands. L’Italie ayant alors interdit l’émigration, la Lorraine fait appel aux Russes et aux Polonais. Puis en septembre 1919, un accord réglementant l’émigration des Italiens est signé entre les états italien et français et l’émigration italienne reprend, en particulier de la part d’antifascistes après 1922.

    Chapelle des mineurs à la cité Gargand à Hayange.
    Chapelle des mineurs à la cité Gargand à Hayange.
  • D comme Dordogne

    Eglise Notre Dame de Sanilhac (24)
    Eglise Notre Dame de Sanilhac (24)

    Au début du XXe siècle, en partie du fait des conséquences de la première guerre mondiale sur la démographie et la natalité, le Sud-Ouest de la France subit une désertification rurale. L’agriculture est en déclin et manque sérieusement de bras. A la demande des syndicats d’agriculteurs d’Aquitaine, l’État français décide donc d’aller chercher de la main-d’œuvre à l’étranger, et en particulier dans la péninsule italienne.

    Eglise Notre Dame de l’Assomption de Trelissac (24)
    Eglise Notre Dame de l’Assomption de Trelissac (24)

    Eglise Notre Dame de l’Assomption de Trelissac (24)
    Eglise Notre Dame de l’Assomption de Trelissac (24)

  • La généalogie transalpine

    Lorsque j’ai commencé à m’intéresser à la méthodologie à suivre pour faire des recherches généalogiques en Italie, j’ai lu très souvent la mise en garde suivante :
    “Lorsque vous écrivez en Italie, ne dites pas que vous faites de la généalogie, les Italiens ne voient pas cela d’un bon œil. Dites que vous faites des recherches sur l’histoire de votre famille…”

    Je ne sais pas si cet avertissement relève de la légende urbaine ou s’il correspond à une réalité, passée ou encore actuelle, mais rien dans ma petite expérience ne m’a permis de le vérifier. Bien sûr, j’ai fait l’expérience d’écrire à des communes ou à des paroisses sans obtenir aucune réponse (même en ayant glissé dans l’enveloppe un billet de 10 euros pour les “bonnes œuvres”), à commencer malheureusement par la commune qui m’intéresse le plus ! Mais j’ai aussi obtenu suite à d’autres contacts des renseignements avec rapidité, amabilité et parfois sans débourser un centime.