Lieux d'émigration
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T comme Thurber
Thurber se situait au Texas, dans le comté d’Erath, à mi-chemin entre Forth Worth et Abilene sur l’interstate 20. C’était une ville privée, fondée et dirigée, de 1888 environ jusqu’aux années 1930, par la compagnie «Texas and Pacific Coal Co» (devenue «Texas Pacific Oil Company» après 1933). Cette entreprise était propriétaire de chaque bâtiment et de chaque mètre carré du terrain. Les maisons, les magasins, les saloons, les écoles, les églises ou l’opéra, tout lui appartenait, et les habitants y vivaient en quasi-autarcie. Bien que toute puissante, la compagnie veillait à la qualité de vie de ses employés : chaque maison disposait de l’eau courante et de l’électricité. Thurber fut d’ailleurs la première ville totalement électrifiée des États-Unis.
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S comme Semonzo et Silveira Martins
Semonzo est une frazione de la commune de Borso del Grappa. Elle est située à l’extrême ouest de la commune et constitue la dernière localité de la province de Treviso, avant celle de Vicenza qui débute à Romano d’Ezzelino. Tout au long de son histoire, Semonzo a été tour à tour indépendante ou rattachée à Borso. Les relations entre les deux communautés ont parfois été tendues, comme en témoignent des procès intentés par l’une ou l’autre pour des motifs de délimitation du territoire dans les parcelles de montagne.
Malgré ces relations parfois tendues, j’ai répertorié plusieurs de mes ancêtres désignés comme étant natifs de Semonzo dans les registres paroissiaux de Borso :
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Q comme Queensland
J’ai longtemps pensé que je devrais m’avouer vainQ(e) mais finalement le salut pour le sujet de ce jour m’est venu des antipodes.
Si les Italiens commencent à émigrer en Australie à la fin du XIXe siècle, le phénomène est alors très limité. La vague d’immigration italienne démarre essentiellement après la seconde guerre mondiale, car l’Australie manque alors dramatiquement de bras et fait appel à une main-d’œuvre venue de l’étranger. En outre, les quotas imposés aux ressortissants venus d’Europe du sud pour l’entrée sur le territoire américain dès les années 1920 contraignent les candidats italiens à l’expatriation à se tourner vers d’autres horizons que ceux choisis par leurs ainés. Jusqu’au début des années 1970, les immigrés Italiens étaient encouragés à renoncer à leur nationalité pour devenir des “new Australians”, ce qui pouvait décourager certains. Mais la mise en place en Australie d’une politique multiculturelle a par la suite amplifié encore le phénomène.