Origine des Guadagnin de Borso

Lorsque j’ai commencé ces recherches généalogiques, je pensais que cette branche ne concernait que la famille de ma Nonna (grand-mère), Romana Guadagnin. Par la suite, j’ai découvert que mon Nonno possédait lui aussi une ascendance Guadagnin !

Une famille issue de Crespano

Alors que la majorité des patronymes typiques de l’Asolano se sont formés au cours des XVe et XVIe siècles, Guadagnin(i) fait partie des rares patronymes plus anciens qui ont traversé les siècles et sont arrivés intacts jusqu’à l’époque contemporaine. Il en est fait état en effet dès le XIVe siècle dans divers documents. Son fondateur Guadagnin del fu Odorico da Crespano (Guadagnin, fils du défunt Odorico de Crespano) est cité dans un acte notarié daté du 1er mai 1384.

La famille des Guadagnini de Crespano, patronyme écrit avec ou sans “i” final, est issue de ce “Guadagnin fils de Odorico” et comptait parmi les notables de la région. Elle a essentiellement bâti sa puissance économique sur les activités liées au commerce de la laine et sur le monopole du sel. A partir de 1650, ses membres se sont consacrés à l’administration de leurs terres ainsi qu’à des fonctions notariales. Les descendants de Gio:Maria Guadagnini et de son épouse Marina Da Ponte, la fille de Jacopo da Ponte, fondateur de “l’école de Bassano”, ont également acquis une notoriété en pratiquant l’art de la peinture.

Certains membres de cette famille de Crespano ont donné naissance à d’autres branches : Trevisan, Melchiori, Durighi, Monari, Pascon… dont certaines se sont établies dans les communes environnantes. Par mariage, les Guadagnin se sont liés à d’autres familles influentes de Vénétie : Andreatta, Ogniben, Sale, da Ponte, Alpini, Vinante, Renieri, dal Corno, Bellincanta…

Origines médiévales de la famille Guadagnini, selon l’abbé Mario Guadagnini (Cliquez sur l’image pour l’agrandir dans une nouvelle fenêtre)

L’abbé Mario Guadagnini a écrit un livre sur l’histoire de sa famille : “La casa Guagnini detta Guadagnini, Remondini, Bassano, 1683″. Selon lui, les Guadagnini descendent de Euganeo Eugani et se sont au départ appelés Guagni.

Il indique en outre que dans son testament daté de 1190, Alessandro Guagni a stipulé que ses descendants devaient désormais porter le nom de Guadagnini.
En 1711, Giacomo Guadagnini a complété ces travaux et publié l’arbre généalogique de sa famille. Pour l’époque médiévale, il rattache ses ancêtres à d’illustres familles italiennes : Carrara, Gritti, Novello, Scaligeri.

Pietro Melchiori a cité ces travaux dans le premier chapitre de son ouvrage “I Melchiori di Crespano” (c.f. “Sources”). Il y montre également le rayonnement économique et culturel de la famille Guadagnini à Bassano et dans l’Asolano, entre le XVe et le XVIIIe siècle.

Façade du “palazzo Guadagnini”, via Verci à Bassano
Blason des Guadagnini, figurant sur le palazzo de la via Verci

Ces informations, dont certaines ne peuvent être vérifiées il est vrai, m’emmènent bien loin du modeste milieu paysan dans lequel je situais mes ancêtres avant de commencer ces recherches généalogiques…

Les documents historiques (archives paroissiales et notariales) conservés dans l’Asolano, montrent que le patronyme Guadagnin est présent à Borso depuis la deuxième moitié du XVIe siècle. Le fondateur de cette branche est Piero Guadagnin(i), fils d’Antonio Guadagnini et descendant de “Guadagnin da Crespano” (voir De Guadagnini à Guadagnin).

Double héritage

La famille de ma grand-mère descend donc de cette branche des Guadagnini venue de Crespano à Borso et fondée par Piero Guadagnin(i).

Mais mon arbre comporte un autre lien avec les Guadagnini de Crespano, dans la branche des Andreatta qui concerne la mère de mon grand-père. Gio Vittore Andreatta a en effet épousé Caterina Guadagnini, l’arrière petite fille de Guadagnin del fu Odorico da Crespano.

Mes grands-parents paternels, Sebastiano Vedovotto et Romana Guadagnin qui constituent le socle de cet arbre généalogique, sont ainsi tous deux des descendants du Discretus Vir Giovanni Guadagnini, fils de Guadagnin del fu Odorico da Crespano : le premier par sa mère, Maria Andreatta, et la seconde par son père, Giacomo Guadagnin.